Les socialistes ne sont pas prêts à gouverner le pays

L'invitation de Bachar el-Assad en France à l'occasion des célébrations du 14 juillet a fait couler beaucoup d'encre.

Messieurs Moscovici et Hollande ont tout de suite affirmé que c'était une honte pour notre pays que d'accueillir le dirigeant syrien et ont accusé Nicolas Sarkozy de "salir" l'image de la France.

Toutefois, comme l'a très justement fait remarquer Monsieur Fillon, ce n'est pas tellement à la France d'avoir honte ou de sentir salie qu'aux responsables syriens dont la politique est plus que condamnable.

De même, Rama Yade, si fervente défenseuse des Droits de l'Homme a fait remarquer que c'était une grande chance pour la paix.

Comme cela est vrai…

En effet, la Syrie a une grande influence au Proche Orient, et son jeu trouble ne fait que nuire aux efforts de paix qui tente d'être déployé et à la stabilité du Liban pour laquelle la France milite tant.

Par ailleurs, la politique d'isolement pratiqué par nos alliés américains a très clairement montré ces limites car la Syrie ne semble nullement en être affectée outre mesure.

Ainsi, comme l'on fait remarquer les socialistes Messieurs Rocart, Lang ou encore Hubert Védrine ancien ministre des affaires étrangères (lors d'une interview sur France Inter), ce n'est pas en tournant le dos d'un pays que l'on parvient à l'infléchir sur certaines positions.

Encore une fois, il est triste de constater que les socialistes au pouvoir au PS (M. Hollande) ou que ceux qui souhaitent y accéder (M. Moscovici) n'aient aucune notion de politique étrangère.

Force est de constater que les socialistes les plus à même de conduire le pays ont terminé leur carrière (ou sont partis aux USA).

Enfin, les socialistes doivent apprendre que ce n'est pas dans l'opposition permanente que l'on parvient à conduire un pays car c'est sa juste capacité au compromis qui fait d'un homme un bon politique. Reconnaissons, toutefois, à Messieurs Hollande et Moscovici le courage d'avoir pris position, en effet, les autres candidats socialistes semblent préférer ne pas se positionner certainement de peur de déplaire si proche du congrès de Reims…